Baudelaire, Les Fleurs du Mal
« Recueillement »
Commentaire linéaire
Introduction
C’est peut-être en pensant à ce poème, « recueillement », que Rimbaud écrit à propos de Baudelaire :
Inspecter l’invisible et entendre l’inouï étant autre chose que reprendre l’esprit des choses mortes, Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu.
Rimbaud, Lettre à Paul Demeny, 15 mai 1871.
« Recueillement » a été écrit par Baudelaire à la fin de sa vie, et semble marqué par une profonde méditation sur la mort. Il n’apparaît que dans la 3e édition (posthume) des Fleurs du Mal, à la fin de « Spleen et Idéal », où il annonce déjà la deuxième partie, « Tableaux parisiens » : déjà, la ville apparaît sous une successions de tableaux allégoriques.
Comme Virgile guidant Dante à travers les Enfers dans La Divine Comédie, le poète prend sa Douleur par la main, et lui montre l’envers du décor : sous le regard du poète, le monde apparaît comme un théâtre peuplé d’allégories. Seule cette contemplation à l’écart du monde semble permettre au poète de trouver une certaine sérénité.
Problématique
Comment ce parcours allégorique du poète accompagné par sa douleur le conduit de la désillusion à l’isolement final ?
Axes de lecture pour un commentaire composé :
> Des images fortes et originales, qui reprennent des thèmes traditionnels dans l’Histoire des Arts.
> Un dialogue intime du poète avec sa Douleur.
> Une mise en scène où le monde devient un théâtre.
> Une dimension allégorique qui envahit tout le texte.
> Une mélancolie douce et amère, proche du registre élégiaque.
> L’isolement du poète qui cherche l’apaisement et l’innocence.
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Edward Burne-Jones, Love Among the Ruins, 1873.