La Boétie, Discours de la servitude volontaire — Les meilleures citations par thème
Il y a vraiment des punchlines incroyables dans le Discours de la servitude volontaire, qui ont gardé toute leur force aujourd’hui.
J’ai sélectionné pour toi les citations les plus percutantes, et je les ai classées par thème pour te servir dans tes dissertations.
Pour les rendre utilisables directement, j’ai pris la traduction courante, et j’ai coupé tout ce qui est inutile.
1) Une servitude… volontaire
D’abord, voilà comment La Boétie décrit ce phénomène étrange et paradoxal de la servitude volontaire.
Chose surprenante de voir des millions [...] d’hommes asservis [...] non [...] par une force majeure, mais [...] ensorcelés par le nom d’un seul homme [...] non pas gouvernés mais tyrannisés.
Alors, La Boétie montre que le tyran n’est qu’un homme qui dépend entièrement de ses sujets :
Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne les emprunte de vous ? [...] Quel mal pourrait-il vous faire si vous n’étiez [...] complice du meurtrier qui vous tue, et traîtres de vous-mêmes ?
On peut donc s’en libérer, par un simple effort de la volonté :
De tant d’indignités, [...] vous pourriez vous en délivrer [...] seulement en essayant de le vouloir. Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres.
2) Les caractéristiques de la liberté
La Boétie fait de la liberté un bien fondamental :
Bien si grand [...] que, dès qu’elle est perdue, tous les maux s’ensuivent et que [...] tous les autres biens, corrompus par la servitude, perdent entièrement [...] leur saveur.
Pour La Boétie, la liberté est indissociable de l’égalité :
La nature, [...] nous a tous [...] coulés [...] au même moule, pour nous montrer que nous sommes tous égaux, ou plutôt tous frères.
La liberté un bien fondamental et naturel pour les humains comme pour les animaux :
Tout être qui a le sentiment de son existence sent le malheur de la sujétion et recherche la liberté. [...] Les bêtes [...] même [...] ne peuvent s’y soumettre qu’après avoir protesté d’un désir contraire.
3) La mise en place de la servitude
La Boétie explique que la contrainte n’a besoin que de s’exercer une seule fois :
Au commencement, c’est bien malgré soi [...] que l’on sert ; mais [...] ceux qui viennent après [...] font volontairement ce que leurs devanciers n’avaient fait que par la contrainte.
Ensuite la coutume installe la servitude au point de nous faire oublier la liberté :
L’habitude, qui, en toutes choses, exerce un si grand empire sur toutes nos actions, [...] nous apprend [...] à ne pas trouver amer le venin de la servitude.
Ainsi, l’instruction et le partage du savoir est le plus grand adversaire des tyrans :
Ce sont ceux qui, ayant [...] la tête [...] polie par l’étude [...] quand la liberté serait entièrement perdue [...] de ce monde, l’imagineraient, [...] et la servitude ne pourrait jamais les séduire.
4) Les subterfuges des tyrans
Certains tyrans comme Le Grand Turc limitent au maximum les livres et les savants :
Le grand Turc s’est bien aperçu que les livres [...] inspirent, plus que tout autre chose, aux hommes le sentiment de leur dignité et la haine de la tyrannie. Aussi, ai-je lu que, dans le pays qu’il gouverne, il n’est guère de savants et qu’il n’en demande pas.
VoilĂ pourquoi les tyrans font tout pour abĂŞtir leurs sujets :
Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, [...] étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté, les instruments de la tyrannie.
Les tyrans vont même jusqu’à détourner la religion !
Les tyrans [...] voulaient fort se mettre la religion devant eux comme garde du corps et, [...] empruntaient quelque attribut de la divinité pour le maintien de leur méchante vie.
5) La responsabilité des complices
La Boétie décrit alors un véritable filet du pouvoir :
Qui voudra dévider ce fil verra que non pas six mille, mais cent mille, des millions tiennent au tyran par cette corde.
Enfin, La Boétie met en garde les complices du tyran : nulle amitié ne peut exister dans une relation de pouvoir :
Il ne peut y avoir d’amitié là où est la cruauté, [...] la déloyauté, [...] l’injustice. [...] [Les méchants] ne s’entraiment pas mais s’entrecraignent. Ils ne sont pas amis, mais ils sont complices.
Les complices des tyrans sont inévitablement punis :
Les nations [...] amassent sur eux mille outrages [...] les punissant encore après leur mort de leur méchante vie. [...] Pour moi, je pense bien [...] que Dieu [leur] réserve là bas [...] quelque peine particulière.
Livre d'heures du duc de Berry (améliorée).
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