Couverture pour Les Faux-Monnayeurs

André Gide, Les Faux-Monnayeurs
Partie 2 chapitre 3
Explication linéaire



Extrait étudié




— Et... le sujet de ce roman ?
— Il n'y en a pas, repartit Édouard brusquement ; et c'est là ce qu'il y a de plus étonnant peut-être. Mon roman n'a pas de sujet. Oui, je sais bien ; ça a l'air stupide ce que je dis là. Mettons si vous préférez qu'il n'y aura pas un sujet... « Une tranche de vie », disait l'école naturaliste. Le grand défaut de cette école, c'est de couper sa tranche toujours dans le même sens ; dans le sens du temps, en longueur. Pourquoi pas en largeur ? ou en profondeur ? Pour moi, je voudrais ne pas couper du tout. Comprenez-moi : je voudrais tout y faire entrer, dans ce roman. Pas de coup de ciseaux pour arrêter, ici plutôt que là, sa substance. Depuis plus d'un an que j'y travaille, il ne m'arrive rien que je n'y verse, et que je n'y veuille y faire entrer : ce que je vois, ce que je sais, tout ce que m'apprend la vie des autres et la mienne...
— Et tout cela stylisé ? » dit Sophroniska, feignant l'attention la plus vive, mais sans doute avec un peu d'ironie. Laura ne put réprimer un sourire. Édouard haussa légèrement les épaules et reprit :
— Et ce n'est même pas cela que je veux faire. Ce que je veux, c'est présenter d'une part la réalité, présenter d'autre part cet effort pour la styliser dont je vous parlais tout à l'heure.
— Mon pauvre ami, vous ferez mourir d'ennui vos lecteurs, dit Laura ; ne pouvant plus cacher son sourire, elle avait pris le parti de rire vraiment.
— Pas du tout. Pour obtenir cet effet, suivez-moi, j’invente un personnage de romancier, que je pose en figure centrale ; et le sujet du livre, si vous voulez, c’est précisément la lutte entre ce que lui offre la réalité et ce que, lui, prétend en faire.



Introduction



Dans son Journal des Faux Monnayeurs, Gide parle du défi que représente le personnage d'Édouard pour lui :
Je dois respecter soigneusement en Édouard tout ce qui fait qu'il ne peut écrire son livre. Il comprend bien des choses ; mais il se poursuit lui-même sans cesse ; à travers tous, à travers tout. Le véritable dévouement lui est à peu près impossible. C'est un amateur, un raté.

Dans notre passage, Sophroniska interroge Édouard sur son projet de roman. On retrouve tous ces éléments : un personnage d'Édouard romancier, qui éprouve toutes les difficultés du monde à expliquer son projet romanesque, à la fois très exigeant, et en recherche constante.

Mais par cet effet de mise en abyme, André Gide va impliquer le lecteur. Il va lui révéler la cohérence de son projet, et lui donner les clés pour comprendre et participer à sa réflexion littéraire.

Problématique


Comment André Gide utilise-t-il la mise en abyme pour impliquer son lecteur dans un projet romanesque à la fois novateur et exigeant ?

Axes de lecture pour un commentaire composé


> La mise en abyme du roman.
> Un romancier exigeant avec soi-même et avec les autres.
> Une réflexion sur l'Histoire Littéraire.
> Le roman, une substance à la fois composite et pure.
> La question de la réception.
> Les difficultés pour exprimer un projet d'écrivain.
> L'écriture comme quête d'identité.

Premier mouvement :
Une aventure de romancier



— Et... le sujet de ce roman ?
— Il n'y en a pas, repartit Édouard brusquement ; et c'est là ce qu'il y a de plus étonnant peut-être. Mon roman n'a pas de sujet. Oui, je sais bien ; ça a l'air stupide ce que je dis là. Mettons si vous préférez qu'il n'y aura pas un sujet...


Nous sommes tout de suite dans un dialogue, avec des questions et des réponses. Le thème principal de la conversation, qui est repris par chacun, c'est le roman d'Édouard. Souvent, dans Les Faux-Monnayeurs, Gide laisse Édouard s'exprimer sur son roman, qui s'intitule justement Les Faux-Monnayeurs, c'est la fameuse mise en abyme du roman dans le roman.

La mise en abyme, c'est une technique littéraire assez sophistiquée : on est déjà dans une réflexion assez avancée, qui va chercher loin. Édouard ne veut pas aborder « un sujet » c'est-à-dire qu'il veut en faire rentrer plusieurs dans son roman. Il est ambitieux. Quand il dit « ça a l'air stupide » il sous-entend : en fait c'est intelligent. On voit bien que le romancier est exigeant avec lui-même et avec son lecteur.

En plus, regardez l'adjectif utilisé : Édouard veut quelque chose d'étonnant. C'est une véritable problématique de romancier : comment surprendre son lecteur ? On touche là au moteur de ce qui fait évoluer le roman à travers les siècles : les écrivains bousculent les horizons d'attentes de la génération précédente. Cet adjectif très simple est en fait lourd de sens : Édouard, comme André Gide, a l'ambition de faire évoluer l'Histoire Littéraire.

Édouard paraît un peu contradictoire. Il semble hésiter entre l'absence de sujet et la multiplicité des sujets. On retrouve le même paradoxe dans le Journal des Faux-Monnayeurs :
Je crois qu'il y a matière à deux livres et je commence ce carnet pour tâcher d'en démêler les éléments de tonalité trop différentes.

C'est une grande question que se pose André Gide lui-même : comment faire un roman à la fois multiple et cohérent, composite et pur ?

Édouard est sans cesse en train de prévoir les objections des autres « ça a l'air stupide … Oui, je le sais bien » … On dirait qu'il réagit à un haussement de sourcil de ses interlocuteurs. Et en effet, le romancier est toujours très soucieux de la question de la réception. Comment ce qu'il va dire sera perçu par les autres ? Sera-t-il compris ou incompris ?

Voilà pourquoi Édouard fait beaucoup d'efforts pour inclure l'autre dans son raisonnement, en utilisant la deuxième personne du pluriel « mettons si vous préférez ». Mais cela l'embarrasse. Entre le début et la fin de sa tirade, il se reprend et se corrige, termine sur des points de suspension. Tout cela exprime bien la frustration du romancier qui aimerait dire des choses complexes, variées, mais qui ne peut pas le faire sous forme de dialogue. Le roman ne peut se dire que sous forme de roman. Autrement dit, le roman n'est pas le théâtre.

Dans son Journal des Faux Monnayeurs, Gide fait exactement ce raisonnement :
N'est-il pas remarquable que Balzac, s'il est peut-être le plus grand de nos romanciers, est sûrement celui qui [...] y amalgama le plus d'éléments hétérogènes, [...] inassimilables par le roman.

Dans la réplique d'Édouard, on peut percevoir une certaine susceptibilité. Il répond brusquement. Il insiste sur la première personne : c'est Mon roman. Édouard s'investit personnellement dans son travail d'écrivain. Cela signifie que pour Gide, le roman est aussi une quête identitaire, un reflet de soi-même. L'aventure de l'écriture est aussi une aventure du romancier.

Deuxième mouvement :
La substance du roman



« Une tranche de vie », disait l'école naturaliste. Le grand défaut de cette école, c'est de couper sa tranche toujours dans le même sens ; dans le sens du temps, en longueur. Pourquoi pas en largeur ? ou en profondeur ? Pour moi, je voudrais ne pas couper du tout. Comprenez-moi : je voudrais tout y faire entrer, dans ce roman. Pas de coup de ciseaux pour arrêter, ici plutôt que là, sa substance. Depuis plus d'un an que j'y travaille, il ne m'arrive rien que je n'y verse, et que je n'y veuille y faire entrer : ce que je vois, ce que je sais, tout ce que m'apprend la vie des autres et la mienne…

Le roman est repris systématiquement par le pronom adverbial « y » qui semble désigner le roman comme un lieu « on y verse … on y fait entrer ». Cette insistance sur le lieu où nous sommes nous-mêmes plongés en tant que lecteur, cela contribue à mettre en place la fameuse mise en abyme du roman dans le roman.

Édouard pose beaucoup de questions, il veut toujours faire mieux. La largeur puis la longueur, et ensuite la profondeur qui implique en plus une notion qualitative. Il va même encore plus loin : l'idéal serait même de ne pas couper du tout. On le voit, Édouard a une exigence quasiment absolue à l'égard de sa propre création littéraire.

La longueur est une image qui représente le temps, c'est-à-dire, l'évolution chronologique. Édouard reprend la métaphore des Naturalistes : la tranche de vie, pour mieux critiquer leur conception de la littérature. C'est justement ce qui fait la modernité des Faux-Monnayeurs, le refus d'une intrigue linéaire, comme on la trouvait chez les réalistes, les naturalistes, et même les romantiques. Avec cette métaphore, Gide nous livre à travers le point de vue d'Édouard, une véritable réflexion sur l'Histoire Littéraire.

Mais ce refus de la linéarité soulève de nouvelles questions : comment organiser ce roman ? On retrouve le même paradoxe que tout à l'heure « Je voudrais tout y faire rentrer » et « pas de coup de ciseau ». Édouard développe une métaphore : le roman est une substance étrange et paradoxale, fragmentaire, on peut la couper au ciseau, profonde, elle a une certaine épaisseur, et liquide, car on peut verser. On voit bien apparaître dans cette image une forme de roman à la fois composite et pur.

La matière de la vie devient la matière du roman. Édouard utilise beaucoup la première personne : il y a un équilibre parfait entre son expérience « ce qui m'arrive, ce que je sais, ce que je vois » et l'écriture « je travaille, je verse, je fais rentrer ». Le roman est en même temps une aventure et une expérience pour celui qui l'écrit, c'est une quête identitaire.

Édouard reste en contact avec son auditoire « comprenez-moi ». Son projet est très personnel, mais il le conçoit toujours en rapport avec la vie des autres, qu'il met même avant sa propre vie. Il réagit vis-à-vis de l'école Naturaliste, en les citant directement. Pour Édouard, l'important n'est pas vraiment d'écrire son livre, mais surtout de donner à voir aux autres une réflexion sur l'écriture. La question de la réception est aussi importante que la question de la création, on peut même dire qu'elle en est le moteur. L'auteur n'existe pas sans son lecteur.

Le discours d'Édouard est très haché, saccadé, avec des phrases entrecoupées de ponctuation forte. Il se reprend et se corrige : « je verse » devient « je veux faire entrer » ; « ce que je vois » devient très vite « ce que je sais ». C'est une figure de style qu'on appelle l'épanorthose : celui qui parle se reprend et se corrige pour préciser sa pensée. Tous ces phénomènes montrent bien la difficulté d'exprimer un projet romanesque, qui n'est pas adapté au genre de la conversation.

Troisième mouvement :
Le romancier dans son roman



— Et tout cela stylisé ? » dit Sophroniska, feignant l'attention la plus vive, mais sans doute avec un peu d'ironie. Laura ne put réprimer un sourire. Édouard haussa légèrement les épaules et reprit :
— Et ce n'est même pas cela que je veux faire. Ce que je veux, c'est présenter d'une part la réalité, présenter d'autre part cet effort pour la styliser dont je vous parlais tout à l'heure.


L'inclusion d'une réflexion sur l'écriture au sein du roman fait déjà partie du projet d'Édouard, c'est cet « effort pour la styliser ». Toutes les difficultés qu'Édouard rencontre dans ces explications correspondent justement au projet de Gide de montrer ces fameux efforts. Nous sommes en plein dans la mise en abyme du roman.

Le verbe vouloir est redoublé. C'est ce qu'on appelle une épizeuxe, mot barbare qui désigne simplement le fait qu'un mot est répété coup sur coup. Cette figure de style insiste bien sur le caractère exigeant d'Édouard, qui affine sans cesse ses propres choix et sa propre volonté.

Le paradoxe fondateur d'Édouard se retrouve ici dans la structure syntaxique : présenter d'une part et présenter d'autre part. Le roman doit tout contenir, il doit donc se contenir lui-même. C'est justement parce que le roman parle de lui-même qu'il retrouve une cohérence là où sa matière constitutive est fondamentalement fragmentée.

La forme du dialogue permet d'avoir directement accès à la réception du projet d'Édouard. Mais cela va plus loin. L'ironie de Sophroniska et le sourire de Laura sont en fait un clin d'œil au lecteur qui observe ces réactions.

Il faut savoir que Bernard assiste lui aussi à cette conversation, mais pour l'instant, il ne dit rien. Comme le lecteur, Bernard a lu le journal d'Édouard, il en sait plus sur son projet romanesque que les deux personnages féminins.

Du coup, je crois que le lecteur partage à la fois l'amusement de Laura et Sophroniska, et la frustration d'Édouard qui ne parvient pas à se faire comprendre. Gide réussit son projet romanesque justement en nous montrant les difficultés d'Édouard à s'exprimer.

Sophroniska représente le point de vue psychanalytique. Ce n'est pas un hasard si c'est elle qui fait justement émerger l'importance du mot « styliser » : elle recentre Édouard sur un sujet qui l'intéresse davantage : le rapport que l'écrivain entretient personnellement avec la réalité. En prononçant ce seul mot, la psychanalyste rend visible le fait qu'Édouard parle de lui-même en parlant de son roman.

Il faut savoir que lorsque Gide parle de « Représenter l'effort pour styliser », il intervient au milieu d'un débat qui a fortement marqué l'Histoire Littéraire.

D'un côté, les Naturalistes veulent représenter la réalité, ils s'efforcent de prendre une posture scientifique. On peut penser par exemple à Émile Zola qui fait référence à Claude Bernard dans une série d'articles, Le Roman Expérimental.

En face, les symbolistes veulent accéder à une vérité plus profonde en interprétant les signes du monde. Pour eux, l'art ne peut pas éviter de styliser la réalité. On peut penser au poème de Baudelaire, « Correspondances ».

André Gide part du constat que font les symbolistes : la réalité passe forcément à travers le filtre de la subjectivité de l'artiste. Mais en même temps, ce mécanisme même de stylisation est révélatrice de nos modes de pensée. L'art n'est pas tant une représentation de la réalité qu'une de compréhension de l'autre.

Ce faisant, j'oublie qui je suis. Je deviens l'autre. (Ils cherchent à savoir mon opinion. Mon opinion, je n'en ai cure, je ne suis plus quelqu'un, mais plusieurs — d'où ce reproche que l'on me fait d'inquiétude, d'instabilité, de versatilité, d'inconstance.) Pousser l'abnégation jusqu'à l'oubli de soi total.

Quatrième mouvement :
Une place pour le lecteur ?



— Mon pauvre ami, vous ferez mourir d'ennui vos lecteurs, dit Laura ; ne pouvant plus cacher son sourire, elle avait pris le parti de rire vraiment.
— Pas du tout. Pour obtenir cet effet, suivez-moi, j’invente un personnage de romancier, que je pose en figure centrale ; et le sujet du livre, si vous voulez, c’est précisément la lutte entre ce que lui offre la réalité et ce que, lui, prétend en faire.


Laura utilise le futur : « Vous ferez mourir d'ennui vos lecteurs » tandis qu'Édouard utilise le présent « j'invente un personnage de romancier ». Laura est plutôt dans un principe de plaisir : elle rit, elle ne veut pas s'ennuyer, tandis qu'Édouard est sérieux, il est dans un travail qui est une véritable lutte. Ces deux points de vue qui se confrontent représentent bien l'écart entre la création et la réception.

Quand Laura parle des « lecteurs » qui vont « mourir d'ennui », Bernard peut se sentir visé, lui qui a lu de nombreuses pages du journal d'Édouard ! Pourtant, Bernard ne s'est pas ennuyé, et vous savez pourquoi ? Hé bien parce qu'il a lui-même participé au roman : c'est le récit de l'histoire de Vincent qui l'a convaincu de sauver Laura.

Si Édouard invente un personnage de romancier, Gide va encore plus loin en créant des personnages lecteurs, qui vont participer directement à l'intrigue. Et en quelque sorte, Laura est une lectrice potentielle qui participe à la création, en donnant des conseils. La mise en abyme est au service du lecteur, elle donne les clés de compréhension de l'œuvre.

Dans son Journal des Faux-Monnayeurs, Gide écrit :
Ce n'est point tant en apportant la solution de certains problèmes que je puis rendre service au lecteur : mais bien en le forçant à réfléchir lui-même sur ces problèmes dont je n'admets guère qu'il puisse y avoir une solution que particulière et personnelle.

Sous l'impulsion des répliques de Laura et de Sophroniska, la pensée d'Édouard évolue. Au début du passage, il n'arrivait pas à donner un sujet à son livre. Au fil de la discussion, Édouard parvient à formuler le principe « central » de son œuvre. Ce mot est d'ailleurs le seul adjectif de toute la réplique d'Édouard. Il vient de trouver le principe fédérateur, ce qui lui permettra de fondre un matériau composite dans un tout cohérent.

Laura se moque de ce pauvre Édouard : plus il essaye de se faire comprendre, moins on le comprend. Le sourire devient rire, c'est une gradation. Édouard de son côté, répond un peu sèchement, avec une phrase très courte. Puis il reprend patiemment son explication, avec une phrase très longue. Ses efforts pour dire l'impossible ressemblent bien à cette lutte dont il parle lui-même.

Le mot « lutte » constitue une métaphore. Le travail de l'écrivain est une lutte. Chez Gide, la lutte est le symbole d'une recherche de sens. Plus tard dans le roman, c'est Bernard qui va lutter, au sens propre, contre l'ange. Dans Les Faux Monnayeurs la lutte de l'écrivain qui veut renouveler l'Histoire Littéraire et la lutte de l'individu qui cherche à donner un sens à sa vie sont mis face à face et se reflètent l'un l'autre à l'infini.

Conclusion



Dans cette mise en abyme, André Gide crée un personnage de romancier qui veut lui-même créer un personnage de romancier. Mais il met aussi en scène des personnages lecteurs qui vont réfléchir avec lui à l'écriture du roman. Il inclut la question de la réception dans la création romanesque.

Le personnage d'Édouard éprouve beaucoup de difficultés à exprimer son projet. Mais cela permet justement à Gide de montrer l'exigence que représente le travail du romancier. La principale difficulté consiste à trouver une cohérence dans une matière nécessairement composite et fragmentaire.

Cette lutte de l'écrivain en prise avec la réalité, n'est pas seulement une posture novatrice dans l'Histoire Littéraire. C'est aussi le symbole de l'homme en quête d'identité, celui qui est en constante recherche d'un sens à donner à sa vie.


⇨ * Gide, Les Faux Monnayeurs 🃏 Partie 3 Chapitre 3 (axes de lecture) *

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⇨ * Gide, Les Faux-Monnayeurs - Partie 2 chapitre 3 (Extrait au format PDF) *

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