Couverture pour Commentaire littéraire : méthode complète

Grille 3/4 :
Subjectivité



Allons maintenant vers ce qui est humain, les personnages… La focalisation (ou point de vue) est le but ultime de cette grille.

D’abord, comment les personnages sont-ils désignés ? L’onomastique est l’étude des noms. Certes Angélique n’a pas très envie d’épouser M. Diafoirus…

Les pronoms personnels répartissent les actions. « Lui, elle, le sien »... Sont-ils alternés, équilibrés, possessifs ? Introduisent-ils des discours rapportés, directs ou indirects ?

« Je » et « tu », « nous » et « on » impliquent-ils le narrateur lui-même ? S’adresse-t-il à son lecteur, juge-t-il ses personnages ?

Est-ce que ces discours sont nuancés ? Négations, restrictions, concessions, conditionnel, subjonctif, adverbes modalisateurs : « sans doute, ne se pourrait-il pas que notre héros soit légèrement amoureux ? »

Parfois, l’euphémisme ou la double négation, chargée d’ironie, produit une litote : insistant paradoxalement sur ce qui est atténué.

Cherchons enfin les marques de subjectivité : perceptions, émotions, jugements et pensées. S’il n’y en a pas : le point de vue est externe.

Si elles se rapportent à un seul personnage : la focalisation est interne.

Si elles se rapportent à plusieurs personnages et qu’en plus le narrateur intervient lui-même… Le point de vue est omniscient, c’est la focalisation zéro.


Edward Burne-Jones, The Baleful Head, 1887.