Couverture pour Commentaire littéraire : méthode complète

Deuxième grille :
L’Espace et le temps



Avant d’entrer dans la complexité du texte, on va déblayer le décor !

Les marqueurs spatio-temporels, les compléments circonstanciels : leur disposition, leur fréquence. Lieu, temps, mais aussi manière, cause, but : la chronologie implique des liens logiques.

Les déictiques renvoient à la situation d’énonciation. Ici, là, hier, demain... Ils rendent concret le moment et l’endroit où nous sommes. Ils sont d’ailleurs souvent accompagnés de démonstratifs.

L’hypotypose est d’ailleurs une description saisissante et animée.

Certaines figures de style jouent avec le temps : les analepses, (retour dans le passé), les prolepses, (annoncent la suite du récit), les ellipses, (saut dans le temps).

Les verbes d’action et de mouvement relient justement l’espace et le temps. Les verbes d’état s’inscrivent aussi dans le temps : les choses deviennent, demeurent…

On termine donc naturellement avec la valeur des temps : actions habituelles ou envisagées, rapides ou au contraire inscrites dans la durée, en cours ou révolues.

Le présent de narration nous fait vivre les actions en direct, le passé peut avoir une dimension irrémédiable, cruelle :
Il déracine // celui qui de la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts.

La Fontaine, Fables, « Le chêne et le roseau », 1668.


Jacob Isaacksz Van Ruisdael, Le Vieux Chêne, vers 1648.