Couverture pour La Rage de l'expression

Ponge, La Rage de l’expression, 1952. « Berges de la Loire » (Explication linéaire)



Extrait étudié



  Berges de la Loire
  Roanne, le 24 mai 1941.

 Que rien désormais ne me fasse revenir de ma détermination : ne sacrifier jamais l’objet de mon étude à la mise en valeur de quelque trouvaille verbale que j’aurai faite à son propos, ni à l’arrangement en poème de plusieurs de ces trouvailles.
 En revenir toujours à l’objet lui-même, à ce qu’il a de brut, de différent : différent en particulier de ce que j’ai déjà (à ce moment) écrit de lui.
 Que mon travail soit celui d’une rectification continuelle de mon expression (sans souci a priori de la forme de cette expression) en faveur de l’objet brut.
 Ainsi, écrivant sur la Loire d’un endroit des berges de ce fleuve, devrai-je y replonger sans cesse mon regard, mon esprit. Chaque fois qu’il aura séché sur une expression, le replonger dans l’eau du fleuve.
 Reconnaître le plus grand droit de l’objet, son droit imprescriptible, opposable à tout poème… Aucun poème n'étant jamais sans appel a minima de la part de l'objet du poème, ni sans plainte en contrefaçon.
 L'objet est toujours plus important, plus intéressant, plus capable (plein de droits) : il n'a aucun devoir vis-à-vis de moi, c'est moi qui ai tous les devoirs à son égard.
 Ce que les lignes précédentes ne disent pas assez : en conséquence, ne jamais m'arrêter à la forme poétique — celle-ci devant pourtant être utilisée à un moment de mon étude parce qu’elle dispose un jeu de miroirs qui peut faire apparaître certains aspects demeurés obscurs de l’objet. L'entrechoc des mots, les analogies verbales sont un des moyens de scruter l'objet.
 Ne jamais essayer d'arranger les choses. Les choses et les poèmes sont inconciliables.
 ll s’agit de savoir si l'on veut faire un poème ou rendre compte d'une chose (dans l’espoir que l'esprit y gagne, fasse à son propos quelque pas nouveau).
 C’est le second terme de l'alternative que mon goût (un goût violent des choses, et des progrès de l'esprit) sans hésitation me fait choisir.
 Ma détermination est donc prise…
 Peu m’importe après cela qu’on veuille nommer poème ce qui va en résulter. Quant à moi, le moindre soupçon de ronron poétique m’avertit seulement que je rentre dans le manège, et provoque mon coup de reins pour en sortir.






Introduction



Accroche


• Francis Ponge a noué des relations avec beaucoup de ses contemporains dadaïstes, surréalistes, et cubistes.
• C’est dans la phrase de son ami George Braque qu’il trouve la juste définition de son travail : « L’objet, c’est la poétique ».
• Le parcours de Ponge est unique : il rejette les étiquettes, le qualitatif même de poète, et fustige la poésie lyrique.
— Non, je dis non ! Je déteste l’effusion.
Ponge , France Culture, interview retransmise, 1965.

Situation


• Après avoir exploré les objets dans Le Parti pris des Choses publié en 1942, son écriture devient plus réflexive, voire expérimentale dans La Rage de l'Expression (1952) où il intègre études, carnets, notes.
• Ce poème « Berges de la Loire » écrit tardivement par rapport aux autres poèmes, est placé en tête, tel un manifeste poétique !

Problématique


Comment ce texte rend-il compte de cette expérience d’écriture, et des choix poétiques qui orientent tout ce recueil ?

Mouvements de l'explication linéaire


Les différentes injonctions « ne sacrifier jamais … reconnaître … ne jamais essayer » nous font passer du mot « objet » au mot « chose » : cela structure le texte.
   I. Un choix déterminant en faveur de l’objet
   II. Un poète qui s’efface devant un objet
   III. Un poème qui s’efface devant une chose

Axes de lecture pour un commentaire composé


I. Mettre l'objet devant la forme poétique
   1) Un choix déterminant en faveur de l’objet
   2) Un objet approché en douceur
   3) Le poème s'efface devant une chose
II. Le travail exigeant du poète
   1) Se confronter à la complexité de l’objet
   2) S'approcher de la vérité et rectifier sans cesse
   3) Une attention finalement libératrice !
III. S’engager dans un nouveau projet poétique
   1) Renoncer aux facilités des formes traditionnelles
   2) Une démarche novatrice qui fait progresser l'esprit
   3) Une démarche proche de celle des peintres cubistes


Premier mouvement :
Un choix déterminant en faveur de l’objet



Berges de la Loire
Roanne, le 24 mai 1941.

 Que rien désormais ne me fasse revenir de ma détermination : ne sacrifier jamais l’objet de mon étude à la mise en valeur de quelque trouvaille verbale que j’aurai faite à son propos, ni à l’arrangement en poème de plusieurs de ces trouvailles.
 En revenir toujours à l’objet lui-même, à ce qu’il a de brut, de différent : différent en particulier de ce que j’ai déjà (à ce moment) écrit de lui.
 Que mon travail soit celui d’une rectification continuelle de mon expression (sans souci a priori de la forme de cette expression) en faveur de l’objet brut.
 Ainsi, écrivant sur la Loire d’un endroit des berges de ce fleuve, devrai-je y replonger sans cesse mon regard, mon esprit. Chaque fois qu’il aura séché sur une expression, le replonger dans l’eau du fleuve.


Un objet approché en douceur


• Le poème s’annonce comme un journal de bord avec l’indication spatio-temporelle « Roanne, le 24 mai 1941 ».
• On peut aussi s’attendre à un paysage état-d’âme avec le titre « Berges de La Loire » (sujet typique de la poésie lyrique).
• Ce thème évoque le sujet d’un tableau, le travail d’un peintre « sur le motif » (sortant de l’atelier pour peindre).
• Le poète se concentre sur un sujet précis : la préposition est mise valeur par l’italique « sur la Loire ».
• Mais il manque d’inspiration ! Le jeu de mot « avoir séché sur » joue sur la polysémie du verbe « sécher ».
• Le poète adopte un double mouvement d’approche et de distanciation « revenir … replonger » avec le préfixe « -re » .
⇨ Le paysage laisse donc aussitôt la place à une réflexion sur le travail poétique.

S’engager dans un nouveau projet poétique


• C’est une décision ferme (exhortation emphatique avec 2 subjonctifs) : « Que rien ne me fasse … Que mon travail soit ».
• Ponge refuse tout retour à la facilité avec les négations, le pronom « Rien », les adverbes « jamais … toujours ».
• Il liste des interdits : infinitifs injonctifs à la forme négative : « Ne sacrifier / Ne me fasse revenir / En revenir ».
• Il faut « privilégier toujours » l’objet d’étude. La double négation « ne sacrifier jamais » crée un effet d’insistance (c’est une litote).
⇨ Ce programme traduit une « rage » au sens d’une obstination féroce à travailler pour saisir la vérité de l’objet.

Renoncer aux facilités des formes traditionnelles


• Le terme « trouvaille » dépréciatif est employé par deux fois « quelque trouvaille verbale … plusieurs de ces trouvailles » : il refuse toute découverte hasardeuse.
• Phonétiquement le mot « trouvaille » s’oppose au terme « travail », celui du poète dans son atelier.
• L’expression « arrangement en poème » est aussi péjorative : « arranger » est une fausse organisation.
⇨ Ponge dénonce une poésie traditionnelle où l’inspiration du poète l’éloigne de son objet.

Travailler un objet « brut »


• L’expression « objet brut » en fait la matière même du poème un « matériau brut » c’est-à-dire non transformé.
• Le poète n’y applique donc pas une forme « a priori » (souligné en italique), il cherche au contraire ce qu’il a de spécifique.
• Comme pour faire le tour de l’objet, le mot « différent » termine une proposition et commence la suivante (anadiplose).
• La « rectification continuelle » : c’est une figure de style qu’on appelle l’épanorthose (correction, reprise de l’expression).
• Ainsi dans sa méthode, Ponge ne s’arrête pas à ce qu’il a écrit « (à ce moment) », mais corrige sans cesse son propos.
⇨ L’objet peut être comparé à la glaise du sculpteur, qu’il va travailler et modeler en l’examinant sous différents angles .

Se « plonger » dans le travail


• L’exemple est introduit avec l’adverbe « Ainsi » : par une mise en abyme, il se montre au travail « écrivant sur la Loire ».
• Pour l’instant, nous sommes en amont de la rédaction du poème comme l’indique le futur « devrai-je y replonger ».
• Le poète se représente au travail, à la première personne « devrai-je » sujet du verbe « devoir ».
• La métaphore « Replonger » (qui revient deux fois) mêle avec humour le milieu aquatique à l’idée d’immersion dans un sujet.
• C’est un travail acharné : la locution adverbiale « sans cesse » s’oppose à la facilité de l’inspiration.
⇨ Cet autoportrait humoristique représente pourtant un poète qui se confronte sérieusement à des objets complexes.

Se confronter à la complexité de l’objet


• « La Loire » est un objet d’étude riche en connotations culturelles et historiques.
• Mais il s’agit aussi d’un élément particulièrement fuyant évoqué par la métaphore filée de l’eau : « Loire, berges (x2), séché, eau du fleuve ». Comment saisir l’insaisissable ?
• Se « replonger » revient deux fois : c’est un clin d’œil au célèbre aphorisme d’Heraclite : « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ».
⇨ L’objet peut être approché par le jeu. Plus tard dans son œuvre Ponge parlera d’ « objeu ».

Deuxième mouvement :
Le poète s’efface devant un objet



 Reconnaître le plus grand droit de l’objet, son droit imprescriptible, opposable à tout poème… Aucun poème n'étant jamais sans appel a minima de la part de l'objet du poème, ni sans plainte en contrefaçon.
 L'objet est toujours plus important, plus intéressant, plus capable (plein de droits) : il n'a aucun devoir vis-à-vis de moi, c'est moi qui ai tous les devoirs à son égard.
 Ce que les lignes précédentes ne disent pas assez : en conséquence, ne jamais m'arrêter à la forme poétique — celle-ci devant pourtant être utilisée à un moment de mon étude parce qu’elle dispose un jeu de miroirs qui peut faire apparaître certains aspects demeurés obscurs de l’objet. L'entrechoc des mots, les analogies verbales sont un des moyens de scruter l'objet.


Le travail passe par le respect de l’objet


• Ce respect est souligné par l’infinitif « Reconnaître » et le superlatif « le plus grand droit ».
• Il en fait même pour ainsi dire une loi, par la métaphore filée du langage juridique : « droit imprescriptible, opposable, appel, sans plainte et contrefaçon ».
• C’est une référence aux droits de l’homme « imprescriptibles », c’est-à-dire inaliénables (qu’on ne peut abolir).
• « L’objet » est ainsi personnifié et peut même s’opposer au poème s’il ne s’y reconnaît pas ! (c’est « a minima » son droit).
• Ce qui ne respecte pas l’objet devient alors « contrefaçon ».
⇨ L’originalité de Ponge tient beaucoup au fait que l’objet s’impose au poète, qui reste un chercheur.

L’objet est en définitive plus important que le poète


• La primauté de l’objet est confirmée par le triple superlatif « plus important, plus intéressant, plus capable ».
• Le jargon juridique est employé avec humour (l’expression « plein de droits » ajoute une touche comique).
• Le transfert des droits du poète à son objet est souligné par les modalisateurs « aucun » et « jamais » opposés à « toujours ».
• Le poète au service de l’objet est mis en scène dans une structure en chiasme (en miroir) « devoir / moi // moi / devoirs ».
⇨ Dans cette configuration, il n’y a pas de place pour la subjectivité du poète.

Approcher la vérité de l’objet suppose de rectifier sans cesse


• Ponge insiste sur son souci de clarté avec le présentatif : « Ce que les lignes précédentes ne disent pas assez… ».
• Afin de bien préciser son projet, Ponge développe une épanorthose : il « retouche » son discours en temps réel.
• L'épanorthose commence par les italiques qui marquent le lien de causalité « en conséquence » et de hiérarchie « devant ».
• La « forme poétique » n’est qu’un moyen dans la voix passive « être utilisée ».
• Comment faire pour cerner l’objet ? Le lien de causalité y répond : « parce qu’elle dispose un jeu de miroirs ».
⇨ Ce procédé qu’il utilise ici pour décrire son projet rappelle celui du peintre qui effectue des « retouches » .

Son approche de l’objet ressemble à celle des peintres cubistes


• L’utilité de l’objet est préférée à la beauté : « devant… être utilisée », et marquée par le modalisateur « devoir ». De même, Braque s’intéresse à la musique à travers l’objet guitare.
• Avec l’emploi du mot « étude » Ponge se rapproche du peintre et de ses « esquisses » (ou dessins préparatoires).
• Comme les cubistes, il dispose (métaphoriquement) un « jeu de miroirs » qui révèle les « aspects demeurés obscurs » de l’objet.
• Les facettes de l’objet présentent ses potentialités (angles, points de vue) à travers le verbe de perception « scruter ».
• Le sens prend le pas sur l’harmonie dans les images employées « entrechoc des mots … analogies verbales ».
• Ponge souligne que la forme poétique choisie n’est « qu’un des moyens » (avec l’italique).
⇨ Avec cette méthode, l’artisan poète s’efface et « l’objet » poétique laisse place à la vérité matérialité des « choses ».

Troisième mouvement :
Un poème qui s’efface devant une chose



 Ne jamais essayer d'arranger les choses. Les choses et les poèmes sont inconciliables.
 ll s’agit de savoir si l'on veut faire un poème ou rendre compte d'une chose (dans l’espoir que l'esprit y gagne, fasse à son propos quelque pas nouveau).
 C’est le second terme de l'alternative que mon goût (un goût violent des choses, et des progrès de l'esprit) sans hésitation me fait choisir.
 Ma détermination est donc prise…
 Peu m’importe après cela qu’on veuille nommer poème ce qui va en résulter. Quant à moi, le moindre soupçon de ronron poétique m’avertit seulement que je rentre dans le manège, et provoque mon coup de reins pour en sortir.


Les choses sont plus importantes que le poème


• L’interdit est représenté par l’injonction à l’infinitif avec l’adverbe « Ne jamais essayer … ».
• Ne pas céder au plaisir de la forme : les italiques insistent sur ce principe : « ne pas essayer d’arranger les choses ».
• Le poète met les « choses » en situation centrale avec l’anadiplose (reprise d’un mot terminant une phrase au début d’une autre).
• Le rapport de causalité est traduit par la parataxe « ne jamais essayer… » puisqu’elles « … sont inconciliables ».
• Il n’y a pas de compromis possible. L’adjectif « inconciliables » est à prendre au sens juridique.
• Les « choses » l’emportent définitivement : le verbe d’état est au présent de vérité générale elles « sont inconciliables ».
⇨ Ponge refuse toute contrainte formelle c’est la vérité des « choses » qui compte.

L’objectif est de faire progresser l’esprit


• Le travail de Ponge s’apparente plus à un travail scientifique : « rendre compte d’une chose » plutôt que « faire un poème ».
• La poésie est affaire de volonté et de raison : il redouble les verbes « savoir » et « vouloir » : « si l’on veut », « qu’on veuille »
• Garantir la victoire de la raison : c’est presque un objectif éthique : « L’esprit y gagne / nouveau » et « progrès de l’esprit ».
• Tous les poètes sont concernés à travers le pronom indéfini « on » : une démarche qui l’éloigne des poètes romantiques pour le rapprocher des écrivains classiques ou des philosophes des Lumières et de leur ambition encyclopédique.
⇨ C’est la satisfaction de l’esprit qui justifie de renoncer à toute forme préétablie pour privilégier la vérité.

Cela suppose-t-il de s’éloigner absolument des traditions ?


• Le goût de Ponge n’est pas le « bon goût » consensuel et fade, mais un goût « violent », qui peut déconcerter.
• Le travail poétique est incompatible avec le souci d’harmonie ordinaire désigné par les métaphores : « manège » et « ronron ».
• Le ronronnement familier est souligné par l’allitération en R : « moindre, ronron, m’avertit, provoque, rentre, reins, etc. »
⇨ Cette volonté de bousculer les traditions le rapproche d’écrivains comme Apollinaire qui parle d’ « esprit nouveau ».

Le poème peut alors s’effacer devant la chose


• Le poète réalise une démonstration organisée : « Il s’agit de… » suivi du présentatif « C'est … que ».
• La première personne du poète est au service de cette décision qui « me fait choisir », « Ma détermination est prise ».
• Le mot « détermination » fait écho au début du texte et forme une boucle. La conjonction de coordination « donc » annonce une conclusion ferme.
• Le poète joue avec nos attentes avant d’introduire sa révélation finale, derrière les points de suspension (aposiopèse).
⇨ Ce texte poétique est scénarisé pour nous amener vers une pointe qui sera provocatrice.

Cette attention à l’objet est finalement libératrice !


• Ponge enchaîne par un pied de nez provocateur : « Peu importe » « Quant à moi »
• Il revendique sa différence et sa liberté en opposant la première personne « moi » au pronom indéfini « on ».
• Le rejet des opinions toutes faites est pour ainsi dire instinctif : au « moindre soupçon ».
• Le mouvement poétique est salutaire, c’est un véritable « coup de rein ». L’image est puissante, c’est une ruade libératrice.
⇨ Ponge semblait proposer une démarche à suivre, mais on comprend que c’est surtout une liberté qu’il prend.

Conclusion



Bilan


• Ce texte est important pour comprendre le projet poétique de Ponge : travail acharné, « rageur » qui remet en cause les formes traditionnelles, et va jusqu’à l’effacement du poème.
• L’expérience de La Rage de l’Expression marque l’abandon du poème en prose du Parti Pris des Choses et l’engagement en faveur d’une plus grande vérité de l’objet.
• Nous découvrons un véritable journal poétique, où sa démarche s’apparente à celle des peintres qui abandonnent la peinture figurative pour le cubisme, puis l’abstraction.

Ouverture


• Il faut souligner la proximité de ce travail avec celui des amis peintres (Braque, Giacometti, Picasso et Dubuffet) qui ouvrent leurs ateliers et partagent leurs expériences.
• Mais la visite de l’atelier de Ponge reste déconcertante : « la rectification perpétuelle », l’errance, le brouillon, deviennent le texte poétique lui même !
• D’autres poètes contemporains comme René Char partagent cette quête de l’expression juste, qui saurait révéler d’un seul coup toutes les facettes de l’objet :
L'impossible, nous ne l'atteignons pas, il nous sert de lanterne.
René Char, L’Âge Cassant, 1965.




Georges Braque, Guitare et verre, 1917.

⇨ * PONGE, 𝘓𝘢 𝘳𝘢𝘨𝘦 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘹𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯 🔎 Berges de la Loire (Explication linéaire PDF téléchargeable) *

⇨ PONGE, 𝘓𝘢 𝘳𝘢𝘨𝘦 𝘥𝘦 𝘭'𝘦𝘹𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯 💼 Berges de la Loire (Extrait étudié PDF téléchargeable)

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