Beaumarchais, Le Mariage de Figaro
Résumé-analyse scène par scène

ACTE III

Le théâtre représente une salle du château appelée salle du trône, et servant de salle d’audience, ayant sur le côté une impériale en dais, et, dessous, le portrait du Roi.

On a donc quitté les lieux de l'intimité pour entrer dans un lieu public, qu'on trouve habituellement dans les tragédies. C'est en plus un lieu de mise en scène du pouvoir, ce qui annonce déjà la dimension satirique de l'acte.
Que penser du portrait du roi [...] ? Référé à Charles III d’Espagne, [...] sorte de double amélioré de Louis XVI, le portrait condamne plutôt les seigneurs qui abusent de leurs privilèges sous couvert de l’autorité royale qu’il n’attaque [le] pouvoir [royal].
_{Dominique Mathieu, Dramaturgie des objets dans l'œuvre théâtrale de Beaumarchais, 2002.}

Scènes 1, 2 et 3

Le comte arrive sur scène avec son piqueur, c'est-à-dire, celui qui s'occupe de dresser les chevaux. Il tient à la main le brevet de Chérubin cacheté.
LE COMTE. — D’un trait, jusqu’à Séville [...] Remets-lui son brevet, et reviens vite [...] m’en [rendre] compte.

Séville, le lieu de la précédente comédie, est comme une extension du château lui-même : l'unité de lieu est respectée, mais sans cesse débordée.