Couverture pour Sido (1930) et Les Vrilles de la vigne

Colette, Sido &
Les Vrilles de la vigne
Dissertation corrigée




👀 Je te propose de découvrir tout de suite avec moi un sujet de dissertation corrigé en trois parties et trois sous-parties (tu n’es pas obligé d’en faire autant le jour du bac, tant que tu présentes 6 sous-parties en tout).

🙌 Notre sujet sera parfaitement inscrit dans le parcours que tu as étudié tout au long de l’année : « La célébration du monde chez Colette n’est-elle qu’un éloge de la nature ? »

Introduction



Accroche


Sido (1930), récit autobiographique qui raconte les souvenirs d’enfance de Colette, et Les Vrilles de la vigne (1908), recueil de textes brefs et variés, expriment tous deux le désir de la narratrice de faire revivre des instants disparus.

De l’œuvre au sujet


Dans ces deux œuvres, Colette célèbre les paysages de son enfance, avec nostalgie et émerveillement. À travers une dimension autobiographique, elles portent une attention particulière à la Nature.

Problématique


Dès lors, on peut se demander dans quelle mesure la célébration du monde chez Colette dépasse le simple discours élogieux sur la Nature.

Annonce du plan


D’abord, en effet, nos deux recueils contiennent un vibrant éloge des différents règnes de la nature. Cependant, cet amour de la Nature la conduit à rendre hommage à sa mère, et à célébrer son enfance avec nostalgie. Finalement, ce que célèbre Colette, c’est – plus largement – un amour de la vie qui l’amène à se découvrir et s’inventer elle-même, notamment à travers l’écriture.

Première partie :
Un vibrant éloge de la nature



1) Une observation minutieuse


Colette connaît les noms savants des végétaux dont elle décrit les feuilles.
Un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junko-biloba — je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas

2) Une communion intense


Colette enfant se rend à l’aube auprès de deux rivières cachées dans les bois.
Rien qu’à parler d’elles je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir…

3) Une nostalgie partagée


Dans « Jour Gris » Colette décrit à son amante le pays qu’elle a aimé.
Et si tu passais, en juin, entre les prairies fauchées, à l’heure où la lune ruisselle sur les meules rondes qui sont les dunes de mon pays, tu sentirais [...] s’ouvrir ton cœur.


Deuxième partie :
Une célébration des êtres chers



1) La figure centrale de Sido


La mère de Colette, au centre des souvenirs, et au centre de la nature.
Mon imagination, mon orgueil enfantins situaient notre maison au centre d’une rose de jardins [...] dont aucun secteur n’échappait tout à fait à l’influence de ma mère.

2) La célébration des liens familiaux


Colette célèbre le monde à travers ses proches et notamment sa famille.
À mes yeux, il n’a pas changé c’est un sylphe de soixante-trois ans. Comme un sylphe, il n’est attaché qu’au lieu natal, à quelque [...] feuille recroquevillée en manière de toit.

3) L’ode à la sensualité


Colette décrit avec poésie les moments forts de sa vie amoureuse.
Reçois-nous ce soir, ô notre lit, et que ton frais vallon se creuse un peu plus sous la torpeur fiévreuse dont nous enivra une journée de printemps, dans les jardins et dans les bois.

Troisième partie :
Une hymne à la liberté et à la création



1) Exaltation artistique


De nombreux personnages valorisent l’expression par le chant et la danse.
Je relevai mon regard vers la dame qui chantait… Elle avait [grandi]. Les yeux larges ouverts [...] elle contemplait quelque chose d’invisible vers quoi tout son corps s’élançait.

2) Désir de liberté


La célébration du monde exprime plus profondément encore une soif de liberté.
« Je veux faire ce que je veux. Je veux jouer la pantomime, même la comédie. Je veux danser nue, si le maillot me gêne et humilie ma plastique. »

3) Quête d’identité


Célébrer la nature, les êtres proches, la liberté : cela forge son identité d’autrice.
Je voudrais dire, dire, dire tout ce que je sais, tout ce que je pense, tout ce que je devine, tout ce qui m’enchante et me blesse et m’étonne.


Conclusion



Bilan


Ainsi Colette, dans Sido et Les Vrilles de la Vigne, chante une ode vibrante à la nature, célébrant les règnes animal, végétal et minéral, en créant un sentiment d'exaltation et de communion avec le monde naturel. Mais cet amour de la nature relie Colette à ses souvenirs d'enfance : sa mère lui a transmis le goût de l'observation et de l'émerveillement. L'éloge de la nature devient alors une célébration de l'enfance et des liens familiaux. Enfin, plongeant dans son passé, Colette forge un regard unique, sensuel, que sa plume réinvente sans cesse. Sa célébration du monde tisse des liens d'amour avec tous les êtres vivants. L'écriture devient un miroir où elle se découvre et s'invente elle-même dans le miroir de la splendeur du monde.

Ouverture


D’autres auteurs évoquent l’enfance forgeant notre regard sur le monde. Ainsi par exemple, Marcel Pagnol écrit dans Le Château de ma mère :
Mon souffle s’arrêta, [...] je m’élançai dans une course folle à travers la prairie et le temps. Oui, c’était [...] bien le canal de mon enfance.
Marcel Pagnol, Le Château de ma mère, 1957.




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