Couverture pour Sido (1930) et Les Vrilles de la vigne

Colette, Sido, 1930.
« Levée au jour… »
Explication linéaire


Extrait étudié



Levée au jour, parfois devançant le jour, ma mère accordait aux points cardinaux, à leurs dons comme à leurs méfaits, une importance singulière. C’est à cause d’elle, par tendresse invétérée, que dès le matin, et du fond du lit je demande : « D’où vient le vent ? » À quoi l’on me répond : « Il fait bien joli… C’est plein de passereaux dans le Palais-Royal… Il fait vilain… Un temps de saison » Il me faut maintenant chercher la réponse en moi-même, guetter la course du nuage, le ronflement marin de la cheminée, réjouir ma peau du souffle d’Ouest, humide, organique et lourd de significations comme la double haleine divergente d’un montre amical. À moins que je ne me replie haineusement devant la bise d’Est, l’ennemi, le beau-froid-sec et son cousin du Nord. Ainsi faisait ma mère, coiffant de cornets en papier toutes les petites créatures végétales assaillies par la lune rousse : « Il va geler, la chatte danse », disait-elle.
Son ouïe, qu’elle garda fine, l’informait aussi, et elle captait des avertissements éoliens.
— Écoute sur Moutiers ! me disait-elle.
Elle levait l’index, et se tenait debout entre les hortensias, la pompe et le massif de rosiers. Là, elle centralisait les enseignements d’Ouest, par-dessus la clôture la plus basse.
— Tu entends ?… Rentre le fauteuil, ton livre, ton chapeau : il pleut sur Moutiers. Il pleuvra ici dans deux ou trois minutes seulement.
Je tendais mes oreilles « sur Moutiers » ; de l’horizon venaient un bruit égal de perles versées dans l’eau et la plate odeur de l’étang criblé de pluie, vannée sur ses vases verdâtres… Et j’attendais, quelques instants, que les douces gouttes d’une averse d’été, sur mes joues, sur mes lèvres, attestassent l’infaillibilité de celle qu’un seul être au monde — mon père — nommait « Sido ».



Introduction



Accroche


• En 1941, dans Journal à rebours, Colette écrit : « Ma mère fut le personnage principal de toute ma vie ».
• Et en effet, dans Sido, le texte se veut autobiographique, mais les souvenirs se teintent de poésie, et le personnage de la mère apparaît comme un véritable personnage littéraire.

Situation


• Notre passage est le récit d’un souvenir d’enfance partagé avec le lecteur. Cette petite enquête météorologique ressemble aussi à une enquête autobiographique.
• Mais déchiffrer la Nature apparaît rapidement surtout comme un geste littéraire : les perceptions déploient un univers poétique et imaginaire très riche.
• Le regard de l’écrivain sur ses souvenirs n’est pas dépourvu de distance et d’humour : nous découvrons un personnage maternel ambivalent, admirable et imposant, un personnage littéraire…

Problématique


Comment ce souvenir d’enfance, élucidant des signes naturels et météorologiques, construit toute une mythologie personnelle et littéraire autour du personnage de Sido ?

Mouvements du commentaire linéaire


Les changements de temps structurent le texte :
1) Une première partie à l’imparfait, met en place non sans humour une enquête météorologique qui est aussi autobiographique.
2) Le retour au temps présent fait ressortir tout un univers imaginaire que Colette hérite de sa mère.
3) Le passé simple puis le futur retracent une véritable prophétie maternelle.
4) Le retour à l’imparfait fait de l’accomplissement de cette prophétie maternelle une véritable marque d’infaillibilité.

Axes de lecture du commentaire composé


I. Le récit d'un souvenir d'enfance
1) Partager un souvenir avec le lecteur
2) Un passé qui éclaire le présent
3) Une enquête biographique et météorologique
II. Le goût de déchiffrer la Nature
1) L'importance des perceptions
2) Une Nature ambivalente
3) Un univers mythologique
III. Un hommage ambivalent
1) Le regard humoristique de l'Ă©crivain
2) Une sagacité extraordinaire
3) Un personnage maternel



Premier mouvement :
Une autobiographie météorologique



Levée au jour, parfois devançant le jour, ma mère accordait aux points cardinaux, à leurs dons comme à leurs méfaits, une importance singulière. C’est à cause d’elle, par tendresse invétérée, que dès le matin, et du fond du lit je demande : « D’où vient le vent ? » À quoi l’on me répond : « Il fait bien joli… C’est plein de passereaux dans le Palais-Royal… Il fait vilain… Un temps de saison »

Comment se traduit la recherche des causes et conséquences ?


• Prop. sub. participiale « levée au jour » = avec le soleil.
• Gradation encore plus tôt : « parfois devançant ».
• Les deux subordonnées participiales ont un sens causal. Mais on peut se demander si ce n’est pas plutôt une conséquence.
⇨ Enquête menée sur les causes et conséquences.

En quoi le monde naturel apparaît ambivalent et mystérieux ?


• Personnifications « devançant le jour » le soleil se « lève » aussi.
• De même, « les points cardinaux » font des dons et des méfaits : personnages ambivalents énigmatiques.
• Antonymie : le préfixe « mé-fait » s’oppose à « bien-fait ».
• Termes général et imprécis (hyperonyme) « dons et méfaits » qui peuvent englober toutes sortes d’actions.
• Antithèse « dons et méfaits » ambivalence mystérieuse.
⇨ La mère de Colette sait déchiffrer cette nature.

Comment se traduit l’enquête autobiographique ?


• Article possessif « ma mère » : texte autobiographique. Elle cherche à se comprendre elle-même en 1930.
• Imparfait « accordait » la mère de Colette est morte en 1912.
• Adjectif « singulière » = singularité de cette mère.
• Verbe « accorder » elle donne son attention comme une récompense que la petite fille Colette aurait bien aimé avoir.
⇨ Un attachement non dénué d’ambivalence

En quoi l’influence de la mère est ambivalente ?


• Insistance sur les causes « à cause d’elle » ce n’est pas « grâce à elle ».
• Le présentatif insiste sur la recherche des causes « c’est à cause ».
• Autre CC de cause : « par tendresse invétérée » qui est une deuxième cause des actions de Colette.
• Oxymore : « tendresse invétérée » (normalement c’est un vice qui est invétéré). Ambivalence de cette affection pour sa mère.
⇨ Influence de la mère sur l’enfant puis l’adulte écrivain.

Comment se traduit l’absence de Sido dans le temps présent ?


• Opposition entre « levée au jour » et « du fond du lit » : la fille n’a pas la même vie que sa mère.
• Colette semble encore demander à sa mère « je demande ».
• Pronom personnel indéfini « on me répond » s’oppose à « elle ».
• Colette habite dans un appartement du « Palais-Royal » depuis 1926.
• Au contraire, Sido régnait sur le jardin (à Saint-Sauveur-en-Puisaye).
⇨ Colette souligne cet écart avec humour

En quoi l’écart avec le présent est-il plein d’humour ?


• Discours direct, phrase lacunaire : « d’où vient le vent ».
• Le pronom « où » reprend implicitement « quel point cardinal » ?
• Pronom relatif COI « À quoi » (relative substantive) insiste sur l’écart entre la question et la réponse.
• Réponses impersonnelles « il fait bien joli … il fait vilain ».
• Caractère subjectif et imprécis des réponses « joli, vilain ».
⇨ Ce qui a disparu, c’est le déchiffrage des signes.

Comment voit-on cette différence avec le passé ?


• Points de suspension qui n’ont pas de valeur logique précise :
« … c’est plein de passereaux » cause/conséquence ?
« … Il fait vilain » alternative (ou bien on me répond).
« … Un temps de saison » (autrement dit).
⇨ Lire ce passage comme une véritable enquête, non seulement sur le temps, mais sur l’influence de la mère de Colette.



Deuxième mouvement :
Une mythologie météorologique



Il me faut maintenant chercher la réponse en moi-même, guetter la course du nuage, le ronflement marin de la cheminée, réjouir ma peau du souffle d’Ouest, humide, organique et lourd de significations comme la double haleine divergente d’un monstre amical. À moins que je ne me replie haineusement devant la bise d’Est, l’ennemi, le beau-froid-sec et son cousin du Nord. Ainsi faisait ma mère, coiffant de cornets en papier toutes les petites créatures végétales assaillies par la lune rousse : « Il va geler, la chatte danse », disait-elle.

Comment se trouvent opposés le présent et le souvenir ?


• Adverbe temporel « maintenant » opposition implicite avec le temps où Sido était encore en vie.
• Le temps passe au présent et au mode impersonnel « il faut ».
• Polyptote (plusieurs formes grammaticales d’un même mot) « la réponse » renvoie à « on me répond ».
• CC de lieu « en moi-même » elle consulte le souvenir de sa mère.
⇨ Intériorité que Colette écrivain partage avec nous.

Mener une enquĂŞte par les sens


• Verbes qui traduisent une enquête « chercher … guetter » mais bientôt une sensation agréable « réjouir ».
• Enquête visuelle : la « course du nuage » trahit le sens du vent.
• Plus proche, le son « ronflement marin » trahit un vent de l’océan qui s’engouffre dans la cheminée.
• Le toucher « réjouir ma peau » : l’océan puis le grand ouest ont donné chaleur et douceur à ce vent « humide ».
• Vocabulaire littéraire « humide, organique » + métaphore « lourd de significations ». Lire le vent comme un livre.
⇨ L’enquête nous fait entrer dans un monde imaginaire.

Comment se produit l’immersion dans un univers mythologique ?


• Série de personnifications de plus en plus fortes « la course du nuage » puis « le ronflement de la cheminée » puis « le souffle d’Ouest » devient « l’haleine d’un monstre ». Progressivement.
• Personnage paradoxal « monstre amical » sympathique mais tout de même effrayant. Registre merveilleux, univers du conte.
• Ambivalence de cette « double haleine divergente ».
• Majuscules qui forment des allégories « souffle d’Ouest … bise d’Est ».
⇨ Ce vent d’Ouest est un ami issu du monde de l’enfance.

En quoi peut-on dire qu’un grand combat mythologique fait rage ?


• Conjonction de subordination « À moins que » introduit une proposition circonstancielle de condition (+ « ne » explétif).
• Opposition « réjouir » devient « replier » jouant avec le préfixe re- qui renforce les actions. De même « amical » devient « ennemi ».
• Jeu d’alliance : « bise d’Est » coordonnée avec « son cousin du Nord ».
• Champ lexical de la guerre « replier .. assaillir » + la préposition « devant » met en scène ce conflit.
• Par cette action, la « lune rousse » rejoint le camp des ennemis.
• Personnification des « créatures végétales » assaillies par la lune rousse et coiffées (comme des soldats ?)
⇨ Phénomènes météorologiques, forces qui dépassent l’humain.

Comment sont évoqués les phénomènes météorologiques ?


• Le vent d’ouest, c’est le ponant, venant d’où le soleil se couche, où l’océan Atlantique a conservé la chaleur plus longtemps.
• La « bise » au contraire est un vent froid et sec.
• Adjectifs associés par des tirets « beau-froid-sec » lui conservent une qualité esthétique.
• La « lune rousse » est une période de l’année où les nuits sont plus froides, les jeunes pousses peuvent geler et roussir.
⇨ Sido déchiffre la nature, prend parti et protège les jeunes pousses.

Comment apparaît la sagacité de Sido interprétant les signes ?


• Le connecteur logique « Ainsi » conséquence de la levée des vents du nord et de l’est, introduit les actions de Sido.
• Lien de cause-conséquence très complexe restitué par la virgule « il va geler, la chatte danse » : même si l’air s’est réchauffé, le sol est resté froid, la chatte se déplace avec précautions.
• Phrase très courte rapportée directement. Sagesse populaire.
⇨ Anecdotes d’enfance qui rappellent cette sagacité de Sido.



Troisième mouvement :
Une prophétie météorologique



Son ouïe, qu’elle garda fine, l’informait aussi, et elle captait des avertissements éoliens.
— Écoute sur Moutiers ! me disait-elle.
Elle levait l’index, et se tenait debout entre les hortensias, la pompe et le massif de rosiers. Là, elle centralisait les enseignements d’Ouest, par-dessus la clôture la plus basse.
— Tu entends ?… Rentre le fauteuil, ton livre, ton chapeau : il pleut sur Moutiers. Il pleuvra ici dans deux ou trois minutes seulement.


Comment se traduit le retour dans une anecdote du passé ?


• Le passé simple « garda » nous fait entrer dans une anecdote.
• L’imparfait indique une habitude dans le passé : cela s’est passé plusieurs fois, c’est un temps révolu car Sido est morte depuis.
• Sens de « l’ouïe » revient tout au long du passage « écoute … tu entends ». C’est un fil conducteur.
• Le passage forme un chiasme avec le retour du vent d’Ouest ici.
⇨ L’anecdote va illustrer cette capacité de déchiffrer le vent.

Comment ce souvenir personnel est-il partagé ?


• Relation entre les deux personnes « me disait-elle ».
• Le discours direct est rendu vivant par des phrases courtes et l’exclamation « sur Moutiers ! ».
• Impératif « Écoute » suivi d’une interrogation « tu entends ? ».
• « Range ton livre » activité de lecture interrompue par la pluie.
• Les points de suspension « tu entends … » nous laissent écouter.
⇨ Personnage capable de déchiffrer ce que l’on n’entend pas.

Comment le lecteur est-il convié dans l’anecdote ?


• Déictiques « là … Ici » nous transportent sur les lieux de l’énonciation.
• Lieu triangulaire « hortensias, pompe, massif de rosiers »
• Uniquement des éléments bas qui laissent un espace dégagé.
• Éléments symboliques : hortensias, fleurs bleues ou roses, de l’ouest qui nécessitent beaucoup d’arrosage.
• La pompe souligne l’importance de l’eau et de l’humidité.
• Le massif de roses rappelle l’image de la rose des vents.
⇨ Malgré notre présence sur les lieux nous ne percevons pas.

Comment les perceptions dépassent-elles le sens de l’ouïe ?


• La coordination « et » a un sens de conséquence : c’est parce qu’elle garda l’ouïe fine qu’elle captait ces avertissements.
• Le pluriel revient « avertissements … enseignements », elle doit centraliser beaucoup d’informations.
• Le CC de lieu « par-dessus la clôture la plus basse » explique l’emplacement : percevoir au plus loin.
• Pluralité de sens : « levait l’index » imposer l’autorité, le silence, mais aussi percevoir des messages lointains.
⇨ Perception d’un 6e sens presque magique, avec humour.

Comment se trouve cachée avec humour la comparaison militaire ?


• Les verbes « captait » et « centralisait » en font un radar.
• La posture « debout » et « l’index levé » imitent une antenne.
• L’expression « écoute sur Moutiers » comme on oriente un sonar.
• Noms communs « avertissements … enseignements » évoquent le vocabulaire de l’espionnage.
• Registre héroï-comique : une situation quotidienne devient épique.
⇨ Tableau qui met en scène un personnage héroïque.

En quoi la prise de décision de Sido est-elle rapide et efficace ?


• 1 impératif pour 3 ordres « rentre le fauteuil, ton livre, ton chapeau ».
• Les deux points expriment la cause, sans mots, « car il pleut sur M. »
• Gradation des éléments en terme d’efficacité et d’utilité.
• Efficacité requise rapidement « deux ou trois minutes ».
• Discours direct, même verbe au présent et au futur prophétique « il pleut … il pleuvra ».
⇨ Justement la suite du passage donne raison à Sido…



Quatrième mouvement :
L’accomplissement de la prophétie maternelle



Je tendais mes oreilles « sur Moutiers » ; de l’horizon venaient un bruit égal de perles versées dans l’eau et la plate odeur de l’étang criblé de pluie, vannée sur ses vases verdâtres… Et j’attendais, quelques instants, que les douces gouttes d’une averse d’été, sur mes joues, sur mes lèvres, attestassent l’infaillibilité de celle qu’un seul être au monde — mon père — nommait « Sido ».

En quoi cette expérience est-elle orchestrée par Sido ?


• 1ère personne du singulier Colette immobile « tendais … attendais ».
• Obéissance en citant l’ordre exact « je tendais “sur Moutiers” ».
• Concentration entière avec le pluriel « mes oreilles ».
• Les éléments naturels au contraire évoluent « venaient ».
• Effet de mouvement avec d’abord la provenance « de l’horizon » puis le verbe et le sujet postposé « un bruit égal ».
⇨ Les perceptions arrivent progressivement

En quoi ce perceptions sont-elles progressives ?


• Perception auditive dominante « mes oreilles … un bruit ».
• Allitérations en L « perles dans l’eau … l’étang criblé de pluie ».
• Averse intensifiée avec l’allitération en V « vanné vases verdâtres ».
• Métaphore qui évoque un bruit lourd « perles versées dans l’eau ».
• Au-delà du visible « l’horizon » et pourtant images…
⇨ L’ouïe s’accompagnent d’autres perceptions.

Comment se traduit cette présente très forte des perceptions ?


• La coordination « et » signifie que « l’odeur » vient aussi de l’horizon.
• Hypallage « plate odeur » évoque en fait plutôt la surface du lac.
• Le lac est lointain, invisible, et pourtant perceptible « verdâtre ».
• Le suffixe « âtre » indique une couleur d’ailleurs imprécise.
• Sensation de « douceur » et de chaleur d’une « averse d’été ».
• Toucher « sur mes joues » et le goût « sur mes lèvres ».
• Parallélisme et retour du possessif « mes ».
⇨ Un événement d’une grande sensualité.

L’imagination et la sensibilité littéraire de Colette enfant


• Image des vanneurs qui secouent le lac « vanné sur ses vases ».
• Musicalité du texte assonances en OU « douces gouttes… »
• Personnification de ces gouttes qui « attestent » (témoignent).
• Le subjonctif « attestassent » insistent sur le moment qui précède tout juste la réalisation de la prophétie.
⇨ Les qualités de la fille soulignent l’infaillibilité de la mère.

Comment est racontée la réalisation de la prophétie maternelle ?


• Les points de suspension invitent le lecteur à attendre aussi.
• La conjonction de coordination « Et » en début de phrase laisse attendre un événement décisif et conclusif.
• Le verbe « attendais » implique une certitude absolue et introduit la sub. conj. qui accomplit la prophétie « que les douces gouttes… »
• L’imparfait « j’attendais » indique en plus que c’est une scène habituelle, qui s’est reproduite plusieurs fois dans le passé.
⇨ Respect immense pour ce personnage capable de lire la Nature.

Les premières pages d’un hommage à sa mère


• Nom commun « infaillibilité » formé à partir de l’adjectif : qualité fondamentale, démontrée par ce passage.
• Longue périphrase pour la désigner avec une subordonnée substantive « Celle qu’un seul être au monde ».
• Statut singulier, unique « un seul être au monde », inclut le père dans cet hommage.
• Le nom « Sido » est un privilège que nous partageons en ouvrant le livre dont le titre est justement ce nom.
• Distance, puisque même ses enfants ne pouvaient l’appeler ainsi.
⇨ Hommage à sa mère, mais ambivalence d’un figure si forte.



Conclusion



Bilan


• Notre passage est un souvenir d’enfance qui met en scène le personnage maternel, Sido, mais aussi Colette elle-même, enfant, et adulte.
• L’enquête menée sur les éléments naturels est comparable à celle que Colette mène à travers son récit autobiographique : elle crée une véritable mythologie personnelle, pleine de poésie.
• Ce souvenir d’enfance rend hommage à un personnage maternel d’une sagacité extraordinaire, mais Colette en fait surtout un personnage littéraire.

Ouverture


• Ce thème de la mère est souvent illustré en littérature.
• Albert Cohen écrit en 1954 un véritable hommage à sa mère dans un livre intitulé Le Livre de ma mère :
Pleurer sa mère, c’est pleurer son enfance. L’homme veut son enfance, veut la ravoir et s’il aime davantage sa mère à mesure qu’il avance en âge, c’est parce que sa mère, c’est son enfance. J’ai été un enfant, je ne le suis plus et je n’en reviens pas.



Gustave Caillebotte, Effet de pluie, 1875.

⇨ Colette, Sido 💼 « Levée au jour... » (extrait étudié au format A4 PDF)