Couverture pour On ne badine pas avec l'amour

Musset, On ne badine pas avec l’amour, 1832.
Abrégé et commenté



Voici la pièce de Musset abrégée, résumée de façon détaillée, acte par acte, et scène par scène. Vous pouvez la retrouver au format PDF et en podcast dans l’onglet Documents. Je travaille à la réalisation d’une vidéo Résumé-analyse avec les cartes à thème.

Acte I



Scène 1



La pièce commence avec un chœur, exactement comparable au chœur du théâtre antique : un groupe de personnages qui commente l'action. Ils annoncent l'arrivée de Maître Blazius, le gouverneur de Perdican, endormi sur sa mule. Le personnage est caricatural. Il marmotte un Pater Noster dans son triple menton.

LE CHOEUR
Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.


Maître Blazius nous annonce avec fierté que son jeune élève, le fils du Baron, est reçu docteur à Paris.

MAÎTRE BLAZIUS
Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps.


Le chœur présente aussi Dame Pluche, dévote, portée par un âne, et égrenant son chapelet. Elle leur annonce de son côté l'arrivée de Camille, la nièce du baron, dont elle est la gouvernante. Camille a été éduquée dans un couvent.

DAME PLUCHE
Ceux qui la verront auront la joie de respirer une (...) fleur de sagesse et de dévotion. Jamais il n'y a rien eu de si pur, de si ange, de si agneau...


Scène 2



Le baron présente Maître Blazius et Dame Pluche à Maître Bridaine, le curé, et lui demande ce qu'il pense d'eux, dès qu'ils sont partis.

MAÎTRE BRIDAINE
Cette vieille demoiselle paraît tout à fait pleine d'onction. (...) Mais le gouverneur sent le vin, j'en aurais la certitude.


Le Baron annonce qu'il a formé le dessein de marier son fils avec sa nièce, il a obtenu les dispenses pour cela. Leur éducation lui coûte 6000 écus, et d'ailleurs, les deux jeunes gens se connaissent et s'aiment depuis l'enfance.

LE BARON
J'ai disposé les choses de manière à tout prévoir. Ma nièce sera introduite par cette porte à gauche, et mon fils par cette porte à droite.


Et il demande à maître Bridaine de parler un peu en latin directement à Perdican pour lui permettre de briller un peu. Entrent alors les deux jeunes gens.

PERDICAN
Comme te voilà grande, Camille, et belle comme le jour.

LE BARON
Camille, embrasse ton cousin. (...) Un compliment vaut un baiser.

CAMILLE
Excusez-moi.


Camille refuse d'embrasser son cousin, le baron, metteur en scène devenu spectateur, est déçu. Maître Bridaine essaye de le rassurer en disant que ce n'est qu'un peu de pudeur.

Les deux jeunes gens se tournent le dos. Camille regarde le portrait d'une aïeule en costume religieux, Perdican regarde une fleur, qui se nomme héliotrope, parce qu'elle se tourne vers le soleil.

Scène 3



Le baron et dame Pluche se trouvent non loin quand arrivent Camille et Perdican sur la scène.

Perdican propose à Camille de descendre en bateau jusqu'au moulin, comme ils faisaient dans leur enfance. Mais Camille n'en a pas envie.

PERDICAN
Quoi ! Pas un souvenir Camille ? Pas un battement de cœur pour notre enfance, pour tout ce pauvre temps passé (...) si plein de niaiseries délicieuses ?

CAMILLE
Je ne suis ni assez jeune pour m'amuser de mes poupées, ni assez vieille pour aimer le passé.


Ils sortent chacun de leur côté. Le Baron prend dame Pluche à témoin : n'est-ce pas malheureux de les voir se parler si froidement ? Mais Dame Pluche prend la défense de Camille :

DAME PLUCHE
Les convenances défendent de tenir un gouvernail, et il est malséant de quitter la terre ferme seule avec un homme.

LE BARON
En vérité (...) vous êtes une pécore, Pluche ! Je ne sais que penser de vous.


Scène 4



Perdican, sur une place, discute avec le chœur, qui représente les villageois et paysans qui l'ont connu enfant.

PERDICAN
N'est-ce pas vous qui m'avez porté sur votre dos pour passer les ruisseaux (...) qui vous êtes serrés quelquefois autour de vos tables pour me faire une place au souper de la ferme ?

LE CHŒUR
Nous nous en souvenons (...) On nous a dit que vous êtes savant, monseigneur.

PERDICAN
On me l'a dit aussi. Les sciences sont une belle chose (...) mais ces prairies enseignent (...) la plus belle de toutes, l'oubli de ce qu'on sait.


Le chœur s'écarte pour laisser rentrer Rosette, la sœur de lait de Camille (c'est-à-dire qu'elle est la fille de la villageoise qui a allaité Camille). Il lui demande si elle est mariée. Elle répond que non.

PERDICAN
Pourquoi ? Il n'y a pas dans le village de plus jolie fille que toi. Nous te marierons mon enfant.


Scène 5



Maître Bridaine vient voir le Baron et accuse Maître Blazius de boire excessivement et de ne pas tenir correctement son rôle de gouverneur : il montre par la fenêtre Perdican qui fait des ricochets, assis sur le bord du lavoir avec une paysanne.

LE BARON
Tout est perdu ! (...) Bridaine va de travers, Blazius sent le vin (...) et mon fils séduit toutes les filles du village en faisant des ricochets.


Acte II



Scène 1



Dans un jardin, Camille retrouve Perdican, elle veut lui parler sérieusement. Elle sait que le baron veut les marier, mais elle ne veut pas se marier, ni avec lui, ni avec un autre. Il ne doit donc pas se vexer.

PERDICAN
L'orgueil n'est pas mon fait ; je n'en estime ni les joies ni les peines (...) touche là, et soyons bons amis.

CAMILLE
Je suis bien aise que mon refus vous soit indifférent.

PERDICAN
Il ne m'est point indifférent, Camille. Ton amour m'eût donné la vie, mais ton amitié m'en consolera.


Il sort, Camille organise son départ avec Dame Pluche très heureuse de partir depuis que le baron l'a traitée de pécore.

Scène 2



Maître Bridaine, dans la salle à manger, constate que la meilleure place à table a été réservée à Maître Blasius. Vexé, il décide de retourner à sa cure.

MAÎTE BRIDAINE
Adieu (...) mets succulents, bouteilles cachetées, j'aime mieux, comme César, être le premier au village que le second dans Rome.


Scène 3



Dans un champ, devant une petite maison, Perdican se promène avec Rosette, mais son attitude est ambiguë, il l'embrasse sans cesse, tout en disant qu'il l'aime comme un frère. Rosette a conscience qu'elle ne possède pas les codes.

ROSETTE
Des mots sont des mots, et des baisers sont des baisers. Je n'ai guère d'esprit, et je m'en aperçois dès que je veux dire quelque chose. Les belles dames savent leur affaire, selon qu'on leur baise la main droite ou la main gauche.


Scène 4



Au château, Maître Blazius confie au baron qu'il a vu par la fenêtre une scène étrange : Camille se fâcher contre Dame Pluche, qui refusait de remettre un message à un homme qui fait la cour à des gardeuses de dindons. Le baron ne comprend rien et se perd en conjectures.

LE BARON
Ô ciel ! ma nièce m'a déclaré ce matin même qu'elle refusait son cousin Perdican. Aimerait-elle un gardeur de dindons ?


Scène 5



Près d'une fontaine, dans les bois, entre Perdican, lisant un billet : c'est un mot de Camille qui lui a donné rendez-vous. Arrive alors Camille, elle veut parler avec lui de bonne amitié.

CAMILLE
Je vous ai refusé un baiser, le voilà. (Elle l'embrasse). (...) Vous ne savez pas la raison pour laquelle je pars, et je viens vous la dire : je vais prendre le voile.


Camille demande à Perdican s’il a vécu l’amour, s’il a eu des amantes. Derrière toutes ces questions, on devine qu’elle craint une chose : que l’amour ne soit qu’éphémère, et les réponses de Perdican ne sont pas faites pour la rassurer.

CAMILLE
Vous n’êtes point un libertin, [...] votre cœur a de la probité. Vous avez dû inspirer l’amour, car vous le méritez, et vous ne vous seriez pas livré à un caprice. [...] Avez-vous eu des maîtresses ? Les avez-vous aimées ?

PERDICAN
J’en ai eu. [Je les ai aimées], de tout mon cœur.

CAMILLE
Où sont-elles maintenant, le savez-vous ?

PERDICAN
Voilà, en vérité, des questions singulières. [...] Je ne suis ni leur mari, ni leur frère ; elles sont allées où bon leur a semblé.

CAMILLE
Que me conseilleriez-vous de faire, le jour où je verrais que vous ne m’aimez plus ?

PERDICAN
De prendre un amant.


Alors Camille veut avoir l'avis de Perdican : a-t-elle raison de vouloir rester au couvent ? Car elle a constaté que toutes les femmes qui sont allées dans le monde sont finalement revenues au couvent meurtries par l'amour.

CAMILLE
Savez-vous ce que c'est que les cloîtres, Perdican ? (...) Il y a deux cent femmes dans notre couvent ; (..) Plus d'une parmi elles sont sorties du monastère comme j'en sors aujourd'hui, vierges et pleines d'espérances. Elles sont revenues peu de temps après, vieilles et désolées.


Rester au couvent, c'est au contraire faire l'expérience d'un amour absolu, ne pas prendre le risque d'être déçue ou de cesser d'aimer.

CAMILLE
Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d'un amour immortel, et faire des serments qui ne se violent pas.


D'abord, Perdican ne répond pas directement, il pense qu'elle ferait mieux de l'épouser mais peut-être après tout qu'elle est faite pour être nonne, et il respecte son choix. Mais il la met en garde : pour lui, elle a été empoisonnée par ces discours qui lui ont fait perdre foi en l'amour.

PERDICAN
Il y a deux cent femmes dans ton monastère, et la plupart ont au fond du cœur des blessures profondes. (...) Elles ont coloré ta pensée virginale de leur sang.


Pourtant, Perdican est sûr que ces religieuses continuent de regretter l'amour qu'elles ont perdu, et qu’elle le regretteront jusqu'à la mort, car il n'y a rien de plus important à ses yeux que d'aimer.

PERDICAN.
Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, hypocrites (...) ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses (...) ; le monde n'est qu'un égout sans fond (...) mais il y a (...) une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits.


La fin de cette tirade célèbre provient d'une lettre que George Sand a écrite à Musset alors qu'ils vivaient une relation amoureuse passionnelle.

PERDICAN.
On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux, mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, (...) on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Il sort.


Acte III



Scène 1



Devant le château, le Baron reproche à Maître Blazius de voler du vin pour le boire en cachette, et surtout, il ne lui pardonne pas d'avoir accusé sa nièce d'avoir une correspondance secrète. Il le renvoie.

Arrive alors sur scène Perdican, qui se demande s'il est amoureux de sa cousine, il est attristé qu'elle parte déjà...

PERDICAN.
Diable, je l'aime, cela est sûr. (...) Elle a beau être jolie, cela n'empêche pas qu'elle n'ait des manières beaucoup trop décidées (...) Il est clair que je ne l'aime pas.


Scène 2



Maître Blazius, au désespoir d'avoir été renvoyé, veut prouver qu'il n'a pas menti : il arrête Dame Pluche, et lui ordonne de lui donner le billet doux qu'elle porte. Perdican arrive et récupère la lettre... Elle est adressée à une nonne du couvent, sœur Louise. Il ne peut s'empêcher de l'ouvrir...

LETTRE DE CAMILLE
Je pars aujourd'hui, ma chère. (...) C'est une terrible chose ; ce pauvre jeune homme a le poignard dans le cœur, il ne se consolera pas de m'avoir perdue.


En lisant cela Perdican est touché dans son orgueil.

PERDICAN.
Moi au désespoir de son refus ? (...) Non, non, Camille, je ne t'aime pas : je ne suis pas au désespoir. Je n'ai pas le poignard dans le cœur, et je te le prouverai.


Perdican écrit alors un billet à Camille pour lui donner rendez-vous auprès de la fontaine dans les bois.

Scène 3



Camille arrive à l'avance au rendez-vous. Mais elle a la surprise de voir que Perdican est avec Rosette. Elle se cache pour les entendre. C'est le début d'une scène de théâtre dans le théâtre, puisque Perdican a tout mis en scène et sait que Camille, cachée non loin, est spectatrice.

PERDICAN à haute voix, de manière que Camille l'entende.
Je t'aime, Rosette ; toi seule au monde tu n'as rien oublié de nos beaux jours passés.
Il jette sa bague dans l'eau.
Regarde ! C'était la bague que m'avait donnée Camille.

CAMILLE, à part.
Il a jeté ma bague dans l'eau.

PERDICAN.
Sais-tu ce que c'est que l'amour, Rosette ? (...) tu veux bien de moi, n'est-ce pas ? On n'a pas (...) infiltré dans ton sang vermeil les restes d'un sang affadi ? Tu ne veux pas te faire religieuse.


Ce passage est très riche, j’en propose une analyse sur mon site. Tout le discours de Perdican a un double sens : adressé à Rosette, il cache en même temps des reproches à Camille. Il y a même un troisième niveau d'énonciation, puisque le spectateur lui-même perçoit la complexité du stratagème dont Camille ne saisit pas toutes les intentions.

Scène 4



Le Chœur entre sur scène et résume ainsi la situation :

LE CHOEUR.
Il se passe assurément quelque chose d'étrange au château, Camille a refusé d'épouser Perdican, elle doit retourner aujourd'hui au couvent dont elle est venue. Mais je crois que le seigneur son cousin s'est consolé avec Rosette. Hélas, la pauvre jeune fille ne sait pas quel danger elle court, en écoutant les discours d'un jeune et galant seigneur.


Dame Pluche entre sur scène, elle appelle Camille, et lui dit que tout est prêt pour le départ. Mais Camille réagit de manière imprévue.

CAMILLE.
Allez au diable, vous et votre âne, je ne partirai pas aujourd'hui.

DAME PLUCHE.
Seigneur Jésus ! Camille a juré. Elle sort.


Scène 5



Maître Bridaine rapporte à son tour au baron qu'il a vu Perdican faire la cour à une fille du village.

MAÎTRE BRIDAINE.
Il lui a fait un présent considérable, la chaîne d'or qu'il portait à son bonnet.


Scène 6



Après avoir parlé avec Dame Pluche, Camille a deviné que Perdican a lu la lettre destinée à sœur Louise, et que toute cette scène était destinée à la rendre jalouse... Elle fait alors entrer Rosette, qui lui avoue bientôt que Perdican lui a promis de l'épouser.

CAMILLE
Tu l'aimes, pauvre fille ; il ne t'épousera pas, et la preuve, je vais te la donner, rentre derrière ce rideau.


Une fois Rosette dissimulée derrière le rideau, Camille fait entrer Perdican. Elle se dit changée, elle veut bien faire une promenade au village, ou en bateau. Et elle lui rend sa bague. Il est étonné : elle est donc allée la chercher au fond de la fontaine? Pourquoi change-t-elle sans cesse de discours ?

PERDICAN.
Je n'entends rien à tout cela, et je ne mens jamais. Je t'aime, Camille, voilà tout ce que je sais.

CAMILLE.
Vous dites que vous m'aimez, et que vous ne mentez jamais. En voilà une qui dit pourtant que cela vous arrive quelquefois. Elle lève la tapisserie. Rosette paraît dans le fond, évanouie sur une chaise.


Camille accuse Perdican d'avoir joué avec cette pauvre enfant.

CAMILLE.
Je m'étais vantée de t'avoir inspiré quelque amour, de te laisser quelque regret. Cela t'a blessé dans ton noble orgueil ? Eh bien ! apprends-le de moi, tu épouseras cette fille, ou tu n'es qu'un lâche.


Perdican confirme alors très tranquillement, elle a raison, il ment quelquefois et il a bien l'intention d'épouser Rosette.

Scène 7



Camille supplie le baron d'empêcher ce mariage, mais le baron ne prend aucune décision, Camille insiste en vain.

LE BARON.
Dites-lui s'il me demande, que je suis enfermé, et que je m'abandonne à ma douleur de le voir épouser une fille sans nom !


Il sort, et l'instant d'après, Perdican entre. Camille se moque de lui : il est toujours prêt à épouser Rosette ?

CAMILLE.
J'en suis vraiment fâchée pour vous. Cela fait du tort à un jeune homme, de ne pouvoir résister à un moment de dépit.

PERDICAN.
Vous ne me connaissez pas ; quand une femme est douce et sensible, franche, bonne et belle, je suis capable de me contenter de cela, oui, en vérité, jusqu'à ne pas me soucier de savoir si elle parle latin !


Rosette arrive et se met à genoux devant Perdican : on se moque d'elle sur la place du village, on dit que Perdican ne lui fait la cour que pour se divertir. Perdican la rassure : il veut aller avec elle sur la place pour annoncer lui-même leur mariage.

PERDICAN
Je trouve plaisant qu'on dise que je ne t'aime pas quand je t'épouse. Pardieu ! nous les ferons bien taire.


Scène 8



Camille, seule dans une chapelle du château, laisse libre cours à sa douleur dans une prière.

CAMILLE.
M'avez-vous abandonnée, ô mon Dieu ? Vous le savez, lorsque (...) j'ai refusé de devenir l'épouse d'un autre que vous, j'ai cru parler sincèrement.


Perdican l'a entendue de loin, il réalise alors qu'elle l'aime et que seul l'orgueil les sépare. Il s'approche d'elle.

PERDICAN.
Quelles vaines paroles, quelles misérables folies ont passé comme un vent funeste entre nous deux ? (...) Ô insensés que nous sommes, nous nous aimons.

CAMILLE.
Oui, nous nous aimons, Perdican ; laisse-moi le sentir sur ton cœur ; ce Dieu qui nous regarde ne s'en offensera pas ; il veut bien que je t'aime ; il y a quinze ans qu'il le sait.


Les deux amoureux s'embrassent, mais on entend soudain un grand cri derrière l'autel. Ils comprennent instantanément que c'est Rosette.

CAMILLE.
La pauvre enfant nous a sans doute épiés. (...) portons-lui secours ; hélas ! tout cela est cruel.


Perdican n'ose pas y aller, il se dit paralysé, et il fait un court monologue pendant que Camille sort.

PERDICAN.
Je vous en supplie, mon Dieu ! ne faites pas de moi un meurtrier ! (...) Je lui trouverai un mari, je réparerai ma faute...

CAMILLE, rentre.
Elle est morte. Adieu, Perdican.




Anonyme, Déclaration d'amour dans le parc, 1850.

⇨ * Musset, On ne badine pas avec l'amour 📓 Texte intégral de la pièce de théâtre (au format A5 PDF) *

⇨ * Musset, 𝘖𝘯 𝘯𝘦 𝘣𝘢𝘥𝘪𝘯𝘦 𝘱𝘢𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘭'𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳 📜 Abrégé et commenté (texte rédigé au format PDF) *

⇨ Musset, On ne badine pas avec l'amour 🎧 Abrégé et commenté (au format audio podcast)

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